mercredi 27 juin 2007

C'est juste le fruit d'une imagination fertile... (?)

J'ai fini la (re)lecture de 1984 le roman écrit par G. Orwell en 1948 (tu vois, 1948->1984, 48->84 !!).

L'auteur imagine un pays au régime totalitaire idéalisé et dirigé par Big Brother, le chef du Parti, en s'inspirant du stalinisme et du nazisme mais en 1984.

Il y a partout où on peut des affiches avec une photo du Big Brother et l'avertissement "Big Brother vous regarde" ou des slogans du Parti.

Les gens sont surveillés tout le temps à travers un "télécran", des espions et des contemporains à la dénonciation facile. Leurs faits et gestes sont sous contrôle ainsi, et surtout, que leurs pensées.
Ce télécran diffuse aussi, jour et nuit des programmes, des messages et des musiques choisies par le parti. Par exemple, le matin les gens sont réveillés par leur télécran qui impose aussitôt de faire des mouvements de gymnastique, la journée, entre deux chansons il y a un flash d'infos pour louer les valeureux soldats qui ont été encore une fois victorieux sur l'ennemi...
C'est une société de pénurie qui est en guerre tout le temps (ou peut-être pas).
Les gens peuvent se défouler pendant les minutes ou la semaine de la haine, contre un ennemi/traître au régime Goldstein que choisi le parti. Ils vont dans une salle, et l'image apparaît sur un écran. Les gens sont obligés de crier des insultes et de cracher sur l'écran. Des espions sont dans la salle, celui qui n'est pas convainquant dans ça haine peut être embarqué...

Le héros du roman c'est Winston. Il commence à se poser des questions, de douter de l'existence même de Big Brother ou de son ennemi juré Goldstein, des guerres... Il a conscience qu'il peut être "vaporisé" (éliminé) à tout moment. Il a pour métier la correction de l'histoire, c'est-à-dire que par exemple si Tartampion était décrit dans les livres d'histoire ou dans les journaux (officiels) comme un grand ami du peuple, donc de Big Brother, et loué pour cela et puis qu'un jour il n'est plus en odeur de sainteté, Winston et ses dizaines de collègues ont pour mission de corriger les vieux journaux en éliminant l'existence du type ou en en faisant un ennemi éternel. Les gens se souviendront peut-être de Tartampion en bien mais au moment d'argumenter les preuves seront modifiées...
Il faut aussi corriger les prévisions du Parti comme par exemple les chiffres de prévision de fabrication de lacets : on avait prévu 1000 mais comme la réalité (??) c'est peut-être 500, on corrige la prévision à 500 ou 400... pratique... Le parti a aussi des machines qui produisent automatiquement à la chaîne des romans, des chansons "bonnes" pour le peuple et aussi le matériel porno censé être interdit...

Enfin il y a le Novlang, à savoir la langue inventée par le parti pour les productions officielles qui deviendra la langue de tous les jours pour tous. Sa particularité : tandis que certaines langues s'enrichissent de nouveaux mots pour décrire un monde et des pensées de plus en plus compliqués, le novlang a pour but de réduire le nombre de mots à l'essentiel pour éviter la nuance et surtout pour que toute réflexion soit découragée/éliminée.
Que les gens croient ce que dit le Parti n'est pas suffisant, il faut qu'ils en fassent leur vérité. Si le Parti dit que 2+2=5, c'est ça, c'est pas ce qu'on te fait croire... c'est ce qui est... il n'y a pas d'autre réponse possible... il y en a jamais eu.

Ce n'est que de la fiction ! Ça n'existe pas. Personne est surveillée, personne a envie de dénoncer personne, personne ment... tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil...
En lisant ce livre on joue à se faire peur.... hum... restons vigilants quand même...

C'est un livre à lire, surtout en ces temps de resucée de Loft Story (de chateau de la Star Ac', de Nice Popole et des Fuckataires) avec Secret Scorie. Ça fait un carton d'audience. C'est un concept inventé par les gars d'endemole qui a pour nom original BIG BROTHER. Les gens sont si lobotomisés, leur cerveau est tellement disponible qu'ils ne connaissent plus la valeur des mots et des concepts. Ou alors ils s'en foutent... Peut-être qu'il faudrait une émission appelé Goulag ou gestapo pour scandaliser ces téléspectateurs abrutis (oui je choisi ce mot) à moins que...
Ah oui, je me souviens, quand y avait Putain-Express sur la 6 les candidats avaient l'habitude d'insulter les autochtones parce qu'ils étaient chinois ou russes et que malgré toute leur bonne volonté, ne comprenant pas la langue, ne savaient pas comment aider ces touristes (touristas ?) qui jouaient à ce faire peur. "Qu'est ce qu'ils sont cons !" râlaient les candidats malheureux. Personne s'offusquait. Il a fallut qu'ils maltraitent des chèvres ou mangent du chien pour que ça se scandalise dans les chaumières et que la SPA réagisse. Faut maltraiter des bêtes ! Des chiens ou des chats de préférence...


Quant à moi, comme tu peux le deviner, je fais un rejet physique, je peux pas voir ces conneries.

J'étais parti d'un chez d'oeuvre et je termine en parlant de détritus. Il y a pourtant des liens. On a juste remplacé "télécran" par "chaîne commerciale". Je suis injuste ?
Hmmm La télé doit être l'appareil électroménager qui reste aussi longtemps allumé que le frigo. Ça passe des pubs pour te dire ce qu'il faut acheter, choisi dans l'actualité ce qui doit être important à retenir (le Moyen-Orient plutôt que le Darfour, le mauvais temps plutôt que l'économie...), ça diffuse des séries aux histoires archétypes qu'on dirait écrites par un programme informatique, pareil pour la musique... que de la soupe à de rares exceptions près. Ils ont le pouvoir de fabriquer puis de brûler une idole... bref... c'est fait pour louer de la place de cerveau disponible aux publicitaires... c'est pas loin de 1984... Sauf qu'il n'y a pas un seul Big Brother mais plusieurs Small Brother qui ont intérêt à diviser, "créer" des ennemis communs...
Il n'y a pas que la télé mais c'est un bon véhicule pour diffuser consciemment ou pas une certaine forme de propagande...

J'exagère peut-être. Les gens ont le choix de ne pas regarder... il y a une liberté de penser... de s'instruire (en occident en tous cas)... contrairement à ce qui se passe dans le pays de Winston... malheureusement ils exercent très peu ce choix...

Kezako le flux RSS ou comment gagner du temps quand qu'on surf sur le net ?



Pour les nouveaux venus, cette vidéo, en français, explique simplement, en langage humain ce qu'est le flux RSS et comment on s'en sert...
Je l'ai adopté depuis 3 ans. En gros, ce procédé permet de gagner du temps sur le net...
(J'utilise Google Reader comme "rideur" mais My Yahoo ou Netvibes sont très bien)

L'adresse RSS de ce blog :

jeudi 21 juin 2007

Et dire qu'on pensait qu'elle était bien la seule à y croire... sans grande conviction...

«Par exemple, le Smic à 1.500 euros brut dans cinq ans, qui est une idée phare de Laurent Fabius, ou la généralisation des 35 heures, sont deux idées qui étaient dans le projet des socialistes, que j'ai dû reprendre dans mon pacte présidentiel et qui n'ont pas du tout été crédibles. [...] Moi-même j'avais un doute là-dessus ». (S.R., Nouvel' Obs)


Hmm c'est bien de l'admettre mais bon... et si elle avait été élue ? Elle serait bien emmerdée pour tenir ses promesses... Et dans le futur ? Il va falloir faire le tri, essayer de deviner, ce qu'elle pense, ce qu'elle croit... ? trop fatigant... j'ai pas que ça a faire... j'ai bien fait d'arrêter d'essayer de faire le tri...

L'imagination au pouvoir :
"Ah au fait, il y a 3 mois je vous ai dit que je croyais de toute mes forces à mon programme ! J'ai même essayé de vous faire croire que j'étais avec François et que toutes les rumeurs affirmant le contraire étaient fausses. J'ai même attaqué pour diffamation ceux qui publiaient ces rumeurs ! Vous avez été 47% à y croire.... Bah en fait vous y croyez bien plus que moi, parce que franchement c'était des conneries... Mais bon, maintenant faut continuer à me faire confiance parce que je veux la chaise du chef... j'ai un programme auquel je crois -- eh eh où vous allez ? Restez ! Croyez moi c'est le meilleur programme pour notre pays ! J'y crois ! Mais faites pas de bras d'honneur c'est pas poli ! Vous me croyez pas ? Mais arrêtez de me comparer à E. Besson, c'est pas pareil !!! Je dis la vérité !!!"

Je serai toujours épaté par la capacité qu'ont certains (beaucoup de) politiques à pouvoir dire en mai le contraire de ce qu'ils disaient en avril, le tout, en nous regardant dans les yeux, et nous demandant de leur faire confiance... Et après, ça s'insurge quand on dit : "les politiques, tous pourris... tous menteurs !!"

Ouf heureusement j'y ai pas cru... pauvres 47%....

La fête de la musique

Pour marquer la fête de la musique, pourquoi ne pas en écouter. Écouter l'un de mes morceaux préférés à vie.



All Along The Watchtower, Jimi Hendrix

Je n'y peux rien, c'est plus fort que moi... j'ai un faible pour Jimi Hendrix. Qui n'en a pas ? Il n'y a qu'à écouter ce son. Il ne vieillira jamais. Les plus jeunes s'en inspirent.
Allez, bonne fête de la musique !

Il doit y avoir un moyen de sortir d'ici
There must be some kind of way out of here
dit le bouffon au voleur
Said the joker to the thief
Il règne une trop grande confusion
Theres too much confusion
Je ne ressens aucun soulagement
I can't get no relief
Les hommes d'affaires boivent mon vin
Businessman they drink my wine
Les laboureurs creusent ma terre
Plow men dig my earth
Personne à l'horizon
None will level on the line
ne sait ce que tout cela vaut
Nobody of it is worth

Hey hey

Aucune raison de s'énerver
No reason to get excited
répondit gentiment le voleur
The thief he kindly spoke
Beaucoup ici parmi nous
There are many here among us
pensent que la vie n'est qu'une farce
Who feel that life is but a joke but uh
Mais, toi et moi, nous sommes passés par là
But you and I weve been through that
et ce n'est pas notre destin
And this is not our fate
Ne parlons plus à tort maintenant
So let us not talk falsely now
Il commence à se faire tard
The hours getting late
Hey Hey
Tout au long de la tour de guet
All along the watchtower
[...]

mercredi 20 juin 2007

Scéance PowerPoint

Hier j'étais sensé avoir un entretien d'embauche organisé par l'agence pour l'emploi. Je m'étais entraîné tout le week-end façon DeNiro dans Taxi Driver (copié par V. Cassel dans La Haine) "You're talking to me ?/C'est à moi que tu parles ?" devant mon miroir.
Avant-hier j'ai reçu un appel pour annuler... (pas reporter... annuler !) la rencontre. Le même jour l'agence pour l'emploi me conseillait gentiment ("t'y vas ou on te raie des listes !") d'aller à un exposé sur "l'offre en formation proposée par l'agence".

La réunion avait lieu dans un Musée. Je connaissais pas bien le coin. J'ai dû chercher un moment. Aucune indication dans la ville vers le musée. En y entrant j'ai compris. Une douzaine de poteries qui se battaient en duel sur des présentoirs en carton...

Bref, l'expo était fait par un "formateur"/recruteur (en photo) d'un organisme de formation à l'aide de satanées présentations PowerPoint que je déteste. Oui, c'est vrai. Je déteste ce qui est fait avec PowerPoint. En tous cas quand on abdique de l'originalité au point d'utiliser les modèles éculés, avec les mêmes couleurs pas lisibles de loin, les mêmes mises en forme... mais je m'emporte...

L'idée est simple : c'est une formation en alternance. Le chômeur fait un contrat d'un an avec l'organisme de formation. Celui-ci trouve une entreprise prête à recevoir des stagiaires. L'organisme est financé par l'État. Le chômeur reçoit 80% du salaire minimum par mois et est remboursé des frais de transport de repas à hauteur de 12% du salaire minimum. Ah au fait, le salaire minimum ici est de ~400€ ! Do the math ! C'est l'organisme qui paie. C'est une façon légale pour une entreprise de se faire payer ses salariés par l'État. C'est astucieux. Et puisqu'on "travaille" on n'est plus compté comme chômeur. Tu vois le circuit... Il faut faire baisser les chiffres du chômage. On ne peut pas obliger les entreprises à embaucher. Pour palier à cela l'État indemnise les chômeurs pour qu'ils travaillent gratos pour les "entreprises partenaires" de l'organisme de formation" pendant 1 an.

Bien sûr, le contrat ne peut être rompu sans raison valable. Exemple : tu trouves un vrai travail, tu auras du mal à rompre le contrat. C'est faisable... mais c'est pas d'un claquement de doigts.

Bien sûr on nous laissait le temps de la réflexion... au moins 2 heures !

Bien sûr... j'ai dit non.

NB : En tous cas j'aurais appris une chose amusante. Quand le recruteur a fait distribuer les prospectus il a dit "faites circuler le flyer". Ou c'est nouveau ou je ne suis plus vraiment dans le coup (ce qui est probable). J'associais le mot flyer à des pubs pour des soirées (étudiant). L'employer en d'autres occasions a son charme...

Un dessin...

Par Serge Bloch

samedi 16 juin 2007

L'Or l'a ruiné

J'ai fini la lecture de L'Or de Baise Cendrars. Je me souviens l'avoir parcouru quand j'étais au collège. J'avais d'ailleurs eu une très mauvaise note à l'interro. À l'époque je ne lisais que des BD ou du Stephen King... Depuis, je lis toujours (quand je peux) du King mais d'autres choses que mon cerveau n'était pas assez mature pour apprécier à l'époque...

L'Or raconte, de façon romancée, l'histoire du (vrai) Général Sutter. John Sutter était en Suisse mais écrasé par les dettes et poursuivi par la justice il a quitté femme et enfants pour l'Amérique. Là-bas il a grimpé les échelons (d'apprentis à homme d'affaires fortuné) il a parcouru l'Amérique de long en large et est devenu l'un des hommes les plus riches des (tout récents) États-Unis. Il devient propriétaire d'une grande parcelle de terre (où se trouve aujourd'hui San Francisco). Il prospère encore et toujours. A des employés et des esclaves. Des élevages et des usines... puis un jour l'un de ses employés découvre une pépite d'or sur l'une de ses terres. L'affaire s'ébruite et la découverte de l'or alimente l'espoir de tous ceux qui veulent faire fortune, les employés de Cutter d'abord. Ils l'abandonnent. Toute ses terres, ses usines... deviennent des ruines. Sutter est dépassé. Il n'a pas pris part au rush. Plus personne ne respecte son autorité. Sa propriété. Il est isolé. Il est ruiné. L'or l'a ruiné.

C'est une histoire vrai romancée, certes, mais à la fois pleine d'espoir et tragique...

La vie quoi.

A Constant Throb II


Non, non ! Pas la peine d'appeler toutes les prisons ou hôpitaux de la ville. Je suis toujours vivant, par là et surtout, malheureusement, toujours aussi faignasse.

mardi 12 juin 2007

Patience...


j'arrive les filles !!!

(Ok, si on peut plus rigoler... :op pffff
c'est le casting de la série L World)

lundi 4 juin 2007

F.A.Q.

Pourquoi ce blog a pour titre "La joie de vivre" ?
Il s'agit du titre d'un roman de Émile Zola. Sur un site non-officiel ce roman est décrit comme suit :

[...]la Joie de vivre est le roman des ratages, de l'angoisse devant l'impuissance de l'homme face à sa condition de mortel, une nouvelle tentative de Zola pour exorciser ses tendances au pessimisme et se libérer d'obsessions anciennes que ravivaient les circonstances (deuils, fatigue physique et morale...). C'est au fond de lui qu'il trouve les personnages et leur drame.
En plus l'un des personnages centraux du roman s'appelle Lazare...
Je ne me prends pas pour Zola, loin de là. Le décalage entre le contenu du roman et son titre illustre bien, je pense, la phrase que Jacques Lacan dit plus bas :
"A savoir que le langage ça n'a jamais... ça ne donne jamais... ça ne permet jamais de formuler que des choses qui ont 3, 4, 5, 10, 25 sens..."







Où est fait ce blog ?

Quelque part au bout de l'Europe au Nord du Portugal.


Pourquoi cette mise en page ?
Blogger ne propose pas de modèle de mise en page en 3 colonnes. J'ai du faire des recherches et adapter un code trouvé sur la toile.
Les quelques rubriques que j'y ai ajouté :
- "le son de la joie" : tu peux écouter la chanson que je chantonne dans ma tête
- "Chez les amis" : les derniers billets postés par "les amis" sur leur blog.
- "Vu sur le Web" : des liens vers des articles ou des billets que j'ai sélectionnés pour leur (im)pertinence, leur vérité, leur humour...

Des limites ?
Bien sûr. La loi d'abord et ensuite ma règle d'or : quand je parle d'un ami ou d'une connaissance, il faut que je lui ai déjà dit directement ce que j'écris ou que je puisse le lui dire en face. Et puis il faut, si possible, que la personne ait aussi une "fenêtre" sur le web, soit un blog, soit une photo et qu'elle connaisse mon blog...

vendredi 1 juin 2007

Nothing Is Forever



Hey Ya, Obadiah Parker

Fan de Provolone

Vu dans The Sopranos

Pendant une soirée Pocker entre les "membres de la direction" Matthew, une jeune recrue subalterne essaye de nettoyer le fromage tombé aux pieds de Silvio Dante. Mais "Sil" est dans un état second quand il joue alors il devient agressif quand on l'emmerde.



La version française étant pas très bien doublée efface tout la drolerie du passage :( mais ça donne une idée...
L'acteur qui interprète Silvio est membre du groupe de Bruce Springsteen

Que maintenant

En juillet 2006 je t'annonçais avoir réussi un examen.
Je passais cet examen dans le cadre d'une demande d'équivalence à mes études françaises.
C'est seulement aujourd'hui que le certificat d'équivalence m'a été remis. Depuis juillet 2006 j'ai passé des minutes au téléphone ou dans leurs bureaux à demander si c'était prêt. On me répondait systématiquement "Dans un semaine"...
40 et quelques "Dans un semaine" plus tard... c'était la bonne.
Enfin !
Mother Fuckers

Un peu de réconfort


Entendu dans The Sopranos S06E17 "Walk like a man"

Anthony Soprano Junior, vient de se faire plaquer par Blanca, sa copine, alors qu'il venait juste de la demander en mariage. Il déprime dans sa chambre, son père le rejoint pour essayer de lui remonter le moral.

Le père : Qu'y a-t-il ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

Le fils : Tu le sais bien.

Le père : C'est toujours Blanca... Très bien, c'est fini. Ça suffit !

Le fils : Putain, je suis déprimé, d'accord ?

Le père : Vous vous êtes séparés. Tu vas pleurer longtemps ?

Le fils : Elle était toute ma vie.

Le père : Tu as 20 ans, tu as à peine eu une vie. Et t'es mieux tout seul. Elle était mignonne, mais franchement. Avec le gosse d'un autre, en plus. C'était la meilleure chose qui te soit arrivée. Ce que tu traverses, ce que tu ressens, en ce moment... ça arrive parfois. Tout le monde peut avoir le blues. Il y a tout une industrie basée là-dessus.

Le fils : Quoi, le Prozac ?

Le père : Non. L'industrie du disque. Il y a des milliers de chansons sur ces conneries. "Des pleurs sur l'oreiller", "Mona Lisa"... D'accord ? Ces putains de bonnes femmes, elles vont te rendre dingue avec tes émotions et tout. Je sais que tu crois ne plus tomber amoureux. Mais crois-moi, des millions de filles meurent d'envie de te rencontrer. J'en croise tous les jours.

Le fils : C'est vrai, je suis si spécial... [ironique]

Le père : Et comment ! Tu es un beau garçon, intelligent, qui travaille dur. Et... soyons francs, blanc. C'est un plus énorme de nos jours... Sors donc te faire sucer.

Le fils : Je veux pas me faire sucer.

Le père : Parle moins fort.

Le fils : Pourquoi ? Qui écoute à la porte ?

Le père : Personne.

[La mère entre dans la pièce]

Le fils : Oh, putain de merde !

La mère : Tu l'as revue, c'est ça ? Je le savais.

Le fils : Je veux pas en parler.

La mère : Je t'aime, Anthony. Ça me tue de te voir dans cet état.

Le fils : C'est quoi, le putain d'intérêt ?

Le père : L'intérêt de quoi ?

Le fils : Laissez-moi tranquille.

[Les parents sortent laissant leur fils seul dans la chambre]

La mère : Très franchement, j'étais ravie quand ils se sont séparés. Le fossé culturel [Blanca était Portoricaine et ils sont italiens]. Mais maintenant...

Le père : ... Ça devient vraiment merdique.