mercredi 26 avril 2006

De plusieurs maux il faut choisir le moindre (quand on a le choix) II

Hier j'ai lu un article passionnant dans le Magazine en ligne du New York Times intitulé "Google's China Problem (and China's Google Problem)", titre que l'on peut traduire par : "Le problème de Google avec la Chine (et le problème de la Chine avec Google)".

La liberté d'expression (entre autres) est inexistente en Chine. Pourtant, son développement aidant, ses habitants ont de plus en plus accès à internet (surtout dans des cybercafés).

En Chine il y a 2 ou 3 moteurs de recherche d'origine chinoise, et depuis quelques années, les mastodontes américains du web se sont installées, par ordre d'apparition : yahoo, MS, google. Ils ont commencé par proposer une version de leur page en chinois, puis, ont installé des serveurs là-bas.

Mais en Chine, chaque connexion internet est reliée par des cables en fibre optique à un gros firewall central Cisco qui a pour tache d'empecher les internautes d'accéder aux sites bannis par le régime. Parmi ceux-ci, les portails d'information étrangers (BBC World, Google News...), tous les sites contenant des images ou des faits ou des analyses sur les actes du régime chinois, des informations sur les droits de l'Homme, la démocratie, la pornographie...
Le régime n'a pas transmis ou publié une "liste noire" officielle.
Les responsables de sites hébergés sur des serveurs situés sur le territoire chinois doivent faire preuve d'auto-régulation s'il ne veulent pas enfreindre les lois. Pour le contenu web situé ailleurs, le firewall élimine ou "tue" le lien.

Exemple : un chinois fait une recherche d'un mot interdit ("démocratie") sur un moteur de recherche google.cn (situé en chine). Les liens interdits ne vont pas apparaitre. Google a dû se plier aux exigences de la loi chinoise puisque son serveur se situe sur le sol chinois. Si la même personne fait la même recherche sur google.com, les liens vers les sites bannis vont apparaitre mais en cliquant dessus, l'internaute aura droit à une page erreur, qui des fois s'éternisera l'empéchant d'accéder à google pendant plusieures heures (comme une alarme). Yahoo et MS proposent en plus de leur moteur de recherche les autres services telles que les blogs et les serveurs mail... Google, dont le slogan est "don't be the evil" s'est installé en Chine avec précaution. D'abord, pour ne pas être obligés de se plier aux lois chinoises, google n'avait pas de serveur sur le territoire chinois, mais, vu que le firewall ralenti l'affichage des pages venant de l'extérieur, vu que leur site avait été "éteint" en Chine en 2002 pendant quelques mois, ils ont quand même installé un serveur sur place pour créer un google.cn en janvier 2006. Ils affichent un petit avertissement sur leur page du genre "filtré sur ordre du gouvernement". En plus pour éviter les problèmes ils ne proposent pas de plateforme mail ou blog sur place. C'est un compromis.

Il y a quelques mois, un journaliste "dissident" chinois a essayé d'envoyer un fichier texte décrivant certaines procédures qui seraient menées par les services d'ordre en cas de commémoration du massacre de Tiananmen à une association aux U.S.A.. Il l'a fait avec un compte Yahoo, son action a été détectée, la Chine a demandé ses données à Yahoo... qui ne s'est pas faite prier pour les fournir. La Chine a demandé à effacer le mail incriminé sur un server MS en Californie, MS... ne s'est pas faite prier... Shi Tao, ce journaliste, a été condamné à 10 ans de prison avec l'aide de Yahoo.

J'ai fait une petite recherche sur google et yahoo. Cette affaire n'est pas isolée. "Reporters Sans Frontières" dit "Déjà collaborateur zélé de la censure, Yahoo ! devient auxiliaire de la police chinoise".

C'est un sérieux problème d'éthique dans le bizzenesse. Ils auraient pu résister un peu, faire trainer... mais le marché chinois est vaste, ils ne peuvent pas se permettre de voir leur site s'éteindre à cause de scrupules.

A propos d'éthique, un autre journaliste chinois qui a vu son espace MSN, gentiment dissident, effacé par MS, a fait un classement de ses trois boites selon leur éthique :

He ranked the companies in order of ethics, ticking them off with his fingers. Google, he said, was at the top of the pile. It was genuinely improving the quality of Chinese information and trying to do its best within a bad system. Microsoft came next; Zhao was obviously unhappy with its decision, but he said that it had produced such an easy-to-use blogging tool that, on balance, Microsoft was helping Chinese people to speak publicly. Yahoo came last, and Zhao had nothing but venom for the company.

Pour résumer sans tout traduire, google vient en premier vu qu'ils font ce qu'ils peuvent dans un environnement légal pourri, vu qu'ils essayent d'être un peu plus responsables. "Ils pêchent par ommission et non par commission".

Donc voilà le topo, tu comprends mieux pourquoi j'ai tendance à abandonner de plus en plus Yahoo depuis le Week-End dernier. C'est une goute dans l'océan mais je veux pas partager mes données avec des cyniques pareils. Tout va être dispatché sur la toile, en aillant recours de plus en plus à google. Je ne dis pas, que Google c'est les meilleurs, je dis juste que c'est les moins pirs.

Je te conseille d'y réfléchir aussi, on a le choix, il s'agit de services gratuits, à peu près similaires, donc, autant ne pas se géner. C'est comme un petit coup de poing fragile contre un gros porte-avion blindé. Et alors ? C'est déjà ça.

DON'T BE (with) EVIL

Facteurs Anxiogènes

Comme si les guerres, maladies, le départ en retraite de Zizou... ne sufisaient pas pour rendre se monde stressant, les marketeux on y ont mis leur touche :

- la prochaine fois que j'entends "1182118" ou "touitoutou" je fais exploser une bombe puante chez TF1,
- la prochaine fois que j'entends le bout de caramel mou posé sur un radiateur saupoudré de sacarose qu'est la chanson nunuche de la fille qui chantait dans les Spices Girls (Mel C. je crois) , je vais coller des autocollants Skyrock sur les murs d'NRJ,
- le prochain que j'entends dire que Diam's c'est bien je lui fout un concombre dans son nez.
- le prochain que j'entends dire que M Pocora c'est bien je lui arrage les cils un par un. Même punition s'il s'agit d'un autre Boy's seul,
- la prochaine fois que dans un magasin, j'entends RFM ou CHérie FM, j'ouvre tous les emballages sans rien acheter

Que cela soit dit, écrit et accompli.

lundi 24 avril 2006

Don't Stand So Close To Me

AFP/PHILIPPE HUGUEN
Nicolas Sarkozy a lancé sa campagne présidentielle
pour 2007 à Douai, le 27 mars.

Alors comme ça, Monsieur le PDG de l'UMP dragouille à l'extrème !!!
Il a plein de défauts mais pas d'être si nationaliste... ( le nationalisme au sens "Nous, on est les mieux, les autres c'est des cons" pour moi c'est un défaut, j'expliquerai plus tard)

Tu connais le truc qu'emploie le VRP pour établir un lien d'entente avec le prospect quand il entre dans une maison, ? C'est simple, il va tout observer scrupuleusement et il va, par exemple, remarquer la photo encadrée dans laquelle tu as une canne à peche sur ton épaule et dans ta main un poisson. "Oh vous êtes pecheur ? J'adore ça !" Si tu as un accent du midi, il va te dire qu'il passe ses vacances chez sa belle soeur là-bas... Dans le meilleur des cas c'est vrai, il va savoir en parler, t'apprendra des trucs puis, une fois la passerelle établie, la sympathie installée, il va passer au vif du sujet.

Nicolas fait la même chose. Il fait des clins d'oeil à son extrème-droite. C'est normal, il veut gagner une élection et pleins degens s'occupent du centre, alors il tente le tout pour le tout.

"Si certains n'aiment pas la France, qu'ils la quittent".

C'est assez simple et logique comme formule : "Si t'es pas content va voir ailleurs"
C'est ce qu'on se dit entre amis, entre connaissances... Quelle classe !

A une époque, le grand-chef du FN mettait une équation sur son pupitre : "3 millions de chomeurs=3 millions d'étrangers" (c'était a peu près ça je crois, l'idée en tous cas, rapprocher le nombre de chomeurs au nombre d'étrangers) Bah vi, c'est frappé au coin du bon sens, t'as qu'à virer tous les étrangers pour réduire le chômage... bah oui c'est tout simple la politique !

G.W.Bush, lui, dit souvent : "si vous n'êtes pas avec nous vous êtes contre nous" Il a divisé le monde en gentils et en méchants et voilà... C'est tout simple en fait.

Mais si on gratte un peu sous ces slogans, toutes ces formules si logiques et simples, on se rend compte, que justement, c'est pas si simple. Imaginons : on est tous racistes, xénophobes, éthnocentristes bref la totale et on le fait, on applique une de ces solutions. Exemple : on vire les étrangers pour éliminer le chômage; ok, bon déjà qui est étranger ? faut remonter jusqu'à quelle génération pour déterminer le degré d'étrangereité de quelqu'un ? Et les métisses ? Bon, ok imaginons, on trouve la solution à ce problème en adaptant des grilles de nazis, fachistes et autres extrémistes. Faut encore que les Français soient prêts à prendre les emplois libérés (formation, statut, salaire...) c'est pas simple n'est-ce pas ? Et puis en renvoyant les gens, au bout d'un moment ça fera des mécontents dans les autres pays, donc moins de clients, on va se retrouver à se vendre des trucs entre nous, à se reproduire entre nous, ce qui apauvrira la "race des bons français". La nature n'est pas bête en favorisant les échanges cellulaires "donne le meilleur à l'autre, reçoit le meilleur de l'autre"

Bref, ces formules slogans, comme le démontre ce petit exemple absurde, sont des conneries.

Déjà que j'aimais pas ce Nicolas là, il vient de descendre dans ma sous-estime.
Dès 2002, quand on m'a dit que peut-être il serait à l'Intérieur, je me suis inquiété. J'ai jamais aimé sa façon de parler en plus de ce qu'il dit. Il parle comme un mauvais VRP. Je n'ai rien contre les VRP, bien au contraire, mais le mauvais VRP, il donnera toujours l'impression de refourguer de la camelote, alors que le bon, donnera l'impression de te conseiller le meilleur du mieux pour toi. Le mauvais VRP camouflera les défauts, le bon, proposera du sans-défaut, ou préviendra "vous prenez quand même" ?

Nicolas est un genre de restaurateur désagréable, qui aime pas la critique, qui, si tu te plains de la soupe te dira "si t'es pas content recrache, on t'a pas obligé à venir dans ce restau'" et effectivement, on nous a pas forcé à entrer dans ce restau'... alors que ce Monsieur PDG de l'UMP vient mendier des voix d'électeurs, s'il est pas content des électeurs il a qu'à changer de métier... hum je retire, de 2 imbéciles, le plus imbécil est celui qui imite l'autre.

Ah oui et sa tirade sur Ségolène "Ségolène Royal, elle a trouvé le raisonnement : j'ai vos idées, dit-elle. C'est 'circulez, y'a rien à voir'" C'est pas que je l'aime particulièrement Ségolène, mais Nicolas me la rend sympathique. J'ai vu qu'elle avait un blog, qu'elle acceptait les suggestions, les propositions... qu'elle en ferait une synthèse pour un programme. C'est pas parfait, c'est pas comme si l'Elu s'amenait en disant "J'ai la solution à tous vos problèmes", mais c'est bien plus interessant que : "si t'es pas content casse-toi". C'est pas une France très "juste". Si c'est la "France d'après" l'élection de Nicolas, elle me plait pas, c'est nul, injuste et malpoli.

En plus, il faut se méfier de ces formules lapidaires, elles peuvent se retourner. En 2002, le peuple a dit "on aime pas tel candidat qui parle de sécurité on vote FN", l'original, pas la copie, et on a vu ce que ça a donné. Tout ce gachis de papier et d'heures d'antenne à faire des débats sur la crise de la politique, jetés dans les WC et v'là que Nicolas tire la chasse. 2007 promet encore une fois une bonne baffe. J'aimerais avoir tort, que tout s'arrange d'ici là, mais l'espoir... l'espoir il doit être avec les débats, loin, loin dans des tuyaux sous Paris...

Going Down

Pour Philippe de Villiers, c'est: "la France, tu l'aimes ou tu la quittes". Pour
Nicolas Sarkozy: "si certains n'aiment pas la France, qu'ils la quittent".

Philippe de Villiers accuse Nicolas Sarkozy de plagiat. dans le
journal du dimanche du 23 avril, le président du Mouvement pour la France (MPF)
a reproché au président de l'UMP d'avoir dupliqué son slogan "La France, tu
l'aimes ou tu la quittes". S'exprimant, samedi à Paris, devant les nouveaux
adhérents de l'UMP, Nicolas Sarkozy avait lancé : "Si certains n'aiment pas la
France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter". (
NouvelObs en Ligne)

Et voilà ! Les mots sont lachés : "si t'es pas content t'as qu'à partir".

Ça me rapelle une jolie histoire. Une certaine Cécilia se plaignait à un Nicolas de leur vie de couple "On se voit jamais ! Ton boulot passe toujours avant nous ! Faut faire quelque chose..."
Ce Nicolas auraient répondu dans un demi sourire "Si tu n'es pas contente tu n'as qu'à partir".
Cécilia n'a pas attendu qu'on le lui répète le conseil et elle est partie. Ce Nicolas n'a pas a tout tenté pour la faire revenir sa Cécilia. Finallement elle est revenue, quelques mois plus tard. Elle lui manquait.

La(Les) morales de l'histoire c'est que dans la vie, les solutions binaires ne sont pas adaptées à toutes les situations. Et aussi, ce n'est pas parce que tu critiques une chose ou quelqu'un, que tu lui dis que tu n'es pas content de son attitude, que c'est dans le but de détruire le lien qui vous uni. C'est pour pointer du doigt des problèmes, manifester une souffrance, une gêne...

Et puis si tous ceux qui sont pas contents de leurs représentants politiques partent, Il n'y aura plus personne à gouverner...

dimanche 23 avril 2006

Ma phrase du jour

It is our responsibilities, not ourselves, that we should take seriously.
Peter Ustinov
C'est nos responsabilités, non nous-mêmes, que nous devrions prendre au sérieux

hmmm, étant donné qu'on est responsable de nous mêmes... si on raccourci, ce serait nous-mêmes que nous devrions prendre au sérieux.

En ce qui concerne ce sujet, ma théorie est assez simple :

On doit se PRENDRE (au sens saisir, s'occuper de nous...) au sérieux, tout en étant pas sérieux tout le temps.

vendredi 21 avril 2006

Slide Return

Re !
Depuis le temps que j'étais ailleurs !
Je suis heureux d'être de retour par ici.
J'espère que toi aussi.
Reviens souvent
demain... encore du nouveau ;o)

mardi 18 avril 2006

You Can't Put Your arms around your memory

Le constat après examen est sans appel : je ne suis plus amoureux.
Oui, tu as bien lu, JE NE SUIS PAS AMOUREUX EN CE MOMENT.
Depuis ma plus tendre adolescence jusqu'à il y a quelques mois, j'avais un faible pour une fille, à laquelle je pensais, qui me plaisait...
Maintenant, rien.

Que la vie serait paisible sans l'amour !
Tellement sûre, tellement tranquille...
et tellement triste.
(Le Nom de la Rose)