samedi 17 mars 2007

Borat or Boring...

J'ai enfin regardé "Borat, leçons culturelles sur l'Amerique au profit glorieuse nation Kazakhstan".
Avant que ce film ne sorte j'ai entendu tout le buzz dans les medias, je me suis dit que c'était encore une connerie à la Jackass de MTV... bref ça m'emballait pas des masses.
Et puis, je sais pas comment, j'ai appris que Larry Charles était au générique. Larry Charles a participé à mes 2 séries d'humour préférées : Seinfeld puis Curb Your Enthusiasm. Elles ont un humour cruel, noir, embarrassant, un peu limite que j'aime bien.
Donc, Borat m'inspirait, du coup, plus confiance. Mais quelle n'a pas été ma déception !
C'est pas mal, y a des moments très drôles mais Lafesse dans la rue est bien plus drôle.
Bon, je sais, c'est une satire. Borat est un personnage créé et interprété par Sacha Baron Cohen. Borat est sensé être un journaliste du Kazakhstan aux ordres de son gouvernement. Il est antisémite, homophone, misogyne comme sont sensés être tous ses compatriotes. Ce que croient ses "victimes" Il parcoure les US, pays sensé être le plus civilisé au monde en vue de tirer des leçons profitables à son pays (c'est le titre). Donc, ce type, peu civilisé rencontre des américains, balance horreurs du style "Chez nous, les homos ont les emprisonne et on les tue", ou alors il demande à un concessionnaire si le 4x4 humer qu'il vend est assez puissant pour écraser des gitans, ou encore chez un armurier il demande une arme pour tuer des juifs... Les gens auxquels il dit ça ne s'offusquent pas beaucoup au départ, le laissent parler... et par la même montrent leur ignorance ou acceptation... mouais... je comprends le procédé... mais il manque quelque chose pour que ce soit drôle... ou alors c'est pas vraiment pour rire, mais pour dénoncer... pourquoi pas...
Bref, j'ai trouvé le film décevant et en même temps rentre dedans... mais j'y ai pas retrouvé la patte Larry Charles que je cherchais.

Dans le style dénonce, un peu plus militant il y a les Yes Men. J'ai appris l'existence des Yes Men il y a 2-3 ans. C'est simple :
Vingt ans après la catastrophe écologique du Bhopal qui fit 20 000 morts en Inde, l'un d'eux s'est par exemple fait passer auprès de la BBC pour le porte-parole de Dow Chemical, le groupe propriétaire de l'usine dont s'est échappé le gaz mortel, et a annoncé à l'antenne que son employeur reconnaissait sa responsabilité et offrait 12 milliards de dollars de compensation à la région et à ses victimes. Dow Chemical n'a eu d'autre choix que d'annoncer publiquement que la société ne ferait rien de tout cela.
Les Yes Men ont également piégé Patrick Balkany en novembre 2005. Croyant être interviewé en direct par une chaîne de télévision américaine, le député UMP des Hauts-de-Seine affirme alors qu'il n'y a pas de misère en France et que les pauvres vivent très bien. Cet entretien n'a toutefois jamais été diffusé dans son intégralité à la télévision, même s'il a fait le tour du Web..

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